Pèlerinage de la famille carmélitaine à Avila

Du 10 au 17 aout dernier a eu lieu la clôture du cinquième centenaire de la naissance de Thérèse de Jésus sur sa terre natale à Avila. Nous ( Denise BLIN, Béatrice DURAND, Elisabeth MAGNAN et Jeanne Marie OUEDRAOGO) avons eu la joie de représenter la Région France en participant effectivement à ce grand rendez-vous de la famille carmélitaine.

Grand moment de rencontres et de connaissance mutuelle avec les autres membres de la famille carmélitaine. Les délégués étaient venus du monde entier. Nous étions trente-cinq de la province de Paris des Carmes Déchaux.

Soeur Elisabeth nous livre son expérience, ses découvertes….

Vivre ce pèlerinage avec la famille carmélitaine a été un cadeau du ciel, quelle bonne initiative.
Apprendre à connaître les autres branches de la famille, partager nos expériences, devenir des frères se sentir en famille.
La nébuleuse de la famille carmélitaine est maintenant éclairée par des visages, des expériences des rencontres.
Ce pèlerinage est un nouveau pas sur mon chemin avec Thérèse.
Thérèse tu m’as rappelé que l’important c’est la relation d’amitié avec Jésus et entre nous. Relation de fraternité nourrie par l’amour reçu de Dieu.
Relation qui est don, donner sa vie pour la recevoir.
Relation qui est service du frère, en obéissance à la volonté de Dieu.
Thérèse aujourd’hui encore tu me donne Marthe et Marie en exemple pour continuer ma route, avec Jésus avec toi avec et pour les autres
Merci Thérèse pour ce que tu es.

Sœur Elisabeth MAGNAN

Soeur Denise nous partage sa joie, son émerveillement…

Avila: un beau cadeau

Quand il m’a été proposé de participer du 10 au 17 août dernier au pèlerinage international de l’ordre du Carmel à Avila, ce fut une belle surprise. Ce pèlerinage organisé, en ce qui concerne la France, par les Carmes des deux Provinces a été ouvert aux laïcs membres de l’OCDS, à des groupes divers de spiritualité carmélitaine et aux Congrégations carmélitaines apostoliques. C’est ainsi que j’y ai participé avec Béatrice Durand, Elisabeth Magnan et Jeanne-Marie Ouédraogo.

Joie pour moi de vivre quelques jours à Avila et d’aller à Alba de Tormès, de visiter à nouveau des lieux où a vécu Thérèse : la Santa à l’emplacement de la maison natale, l’Incarnation, Saint Joseph et d’y prier ensemble en famille carmélitaine. Joie de marcher sur la terre de Thérèse, de contempler les paysages arides et rocailleux nimbés de chaude lumière qu’elle a contemplés.

Emerveillement devant la belle réalisation du spectacle international : étapes de la vie de Thérèse joués par des enfants et des jeunes, jeu entrecoupé de danses et de chants magnifiques – veillée de prière fervente en dépit du froid et du vent (nous étions en plein air)- messe de clôture à la cathédrale qui a fait place à des expressions liturgiques de différents pays.

Joie de connaître d’autres membres de la Famille, de vivre entre nous des ateliers, des enseignements, des partages…

Semaine riche, fraternelle où j’ai pu me replonger dans le message de Thérèse et qui m’incite à continuer l’approfondissement de ses œuvres et à entretenir des liens avec les membres de la Famille

Merci pour cette proposition
Soeur Denise BLIN

Parmi les différents ateliers et conférences auxquels nous avons pris part, il y avait un atelier hors du commun. il s’agissait d’écrire ou de répondre à une des nombreuses lettres de Thérèse. réticence, timidité d’abord, puis chacun a laissé libre cours à son cœur à cœur avec la Madre. Le résultat est simplement magnifique. Jeanne Marie et Béatrice ont bien accepté de vous partager leur expérience et elles souhaitent que chacune puisse faire l’expérience de cette exercice unique.

Chère Thérèse
Voilà que l’on nous demande de t’écrire. En cela, je ne te ressemble vraiment pas !! C’est un tel effort pour moi d’écrire. Enfin, pour toi, je vais le faire ! Et je suis heureuse de pouvoir te dire, chez toi, à Avila, combien c’est important pour moi de te connaître et de t’avoir pour amie. J’aime tant de choses en toi et tes paroles sont pour moi tellement dynamisantes, concrètes dans ma vie de tous les jours, au milieu de mes sœurs, de mes élèves…
J’aime en toi le feu, ta passion de Dieu et des frères, ta manière d’aller à l’essentiel sans te payer de mots. J’aime ta profonde humanité de pédagogue qui mêle fermeté et douceur, ton réalisme, ta manière, ton désir de faire la vérité, d’être en vérité devant Dieu et les autres.
J’aime t’entendre parler de Jésus, de sa beauté, de sa proximité. Tu parles de lui avec toute ta féminité, ton affectivité. J’aime que tu nous renvoies toujours à la relation, la relation avec le Bien-Aimé et la relation avec ceux qui nous entourent, là où se vérifie notre amour pour Dieu.
J’aime t’entendre parler de la beauté de la personne humaine, beauté que le Seigneur t’a donnée de découvrir progressivement : château où il habite, paradis où il trouve ses délices, jardin dont il prend soin, si on se dispose et qu’on le laisse faire.
J’aime quand tu définies le sommet de la vie mystique, l’accomplissement en Dieu de l’être humain, dans le don total de soi aux autres, aux plus proches, dans un « quasi-héroïsme » quotidien !
Voilà, pour l’heure, je m’arrête consciente que ce que j’ai écrit est en désordre. Peu importe, c’est entre nous ! Continuons à marcher ensemble, main dans la main, l’autre dans la main du Seigneur. Je sais que je suis loin d’être arrivée mais, comme tu dis, l’important c’est de se mettre en route, de se relever quand on est tombé, d’être déterminé à repartir humblement quand on est tombé…
Encore merci Thérèse ! Je t’embrasse !

Soeur Béatrice

Bien chère Teresa,
Me voici chez toi à Avila pour quelques jours. J’ai essayé de te joindre, mais tu ne sembles pas connectée. Tu n’es as en ligne. Puisque mes sms et mails restent sans réponse, j’ai décidé d’utiliser les vieilles méthodes ; je t’envoie une lettre postale. J’espère que tu me donneras de tes nouvelles avant mon retour.
Teresa, ce matin, j’ai été heureuse d’entendre à la conférence que tu n’es pas née sainte. Il t’a fallu du chemin n’est-ce pas ? Tout à Avila me fait toucher du doigt ce long chemin parcouru. Je retiens fortement ta conversion radicale à la quarantaine. Désormais tu quittes tout pour l’Ami. Quelle chance et quel soulagement pour moi !!!
Tu es morte fille de l’Eglise et je suis ta fille. Il est temps de nous mettre en route mère. Tu ne te rends peut être pas compte, mais la quarantaine a sonné chez moi il y a quelques semaines. J’admire ton courage et ton dynamisme dans la mission. Ta détermination déterminée m’invite au large. Mais il me manque un coup de pouce. Tiens-moi la main sur le chemin de la fidélité à l’oraison, rencontre d’amitié avec celui dont nous nous savons aimées. Je foule le sol aride d’Avila et tout me parle de toi, de ta présence maternelle. Tends-moi la main pour que ma quarantaine soit un tournant de grâces.
Avec toi, je repars confiante que le Seigneur, sa majesté ne me manquera jamais.
En espérant te lire bientôt,
Ta fille Jeanne Marie

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