Marie Moreau naît le 9 mai 1788, à la veille de la Révolution Française. Son père est tailleur et sa mère fermière. Dès 1789, l’instabilité est grandissante. La petite Marie grandit dans un climat de guerre et de persécution. L’arrivée au pouvoir de Bonaparte va peu à peu apaiser : Concordat (1801), amnistie en Vendée…

1801- 1825 : la Révolution a laissé des traces considérables dans le pays. La pauvreté, le manque d’instruction et la misère fragilisent la société. Madame Madeleine, une moniale chassée de son couvent, réunit des fillettes pour l’école et le catéchisme. Parmi elles : Marie MOREAU. Un jour, Madame Madeleine se montre à Marie revêtue de son habit religieux. A la vue de ce costume, la petite fille sentit une grande joie. Un éclair … « devenir religieuse » !

En 1809, Marie a 21 ans. Elle est instructrice auprès de Mlle Marchand, à la Pommeraye. Elle sent que Dieu l’attend là. Le dimanche après-midi, elle réunit des « jeunes personnes » pour des temps de détente, de prière et d’entretien sur la vie religieuse : l’avenir se prépare.

1813 : Dans l’esprit de Marie Moreau, une image : une foule de religieuses dont elle fait partie. L’aventure commence : prières en commun, classe, visites aux malades, travaux divers pour gagner sa vie. C’est le début d’une petite association de religieuses.

1816 : Un évènement providentiel : l’évêque d’Angers, en visite pastorale à la Pommeraye, est conduit à l’école de Marie Moreau. Il donne à ces jeunes femmes un règlement de vie tiré de la Règle du Tiers Ordre séculier du Carmel. Marie voit là l’œuvre de Dieu…

En 1823, l’Abbé Grimault, curé de la Pommeraye, dirige la petite association de Marie vers le Tiers Ordre du Mont Carmel et il conseille à Marie de se lier par vœux.

Ayant acquis un terrain, sœur Marie y emmène les petites écolières et elle les fait prier la Sainte Vierge et Saint Joseph.

Elle voit en tout la main cachée de Dieu et appelle sa maison la Providence.

L’année 1825 est une année de travaux. Le 19 mars, en la fête de Saint Joseph, a lieu la pose et la bénédiction de la première pierre de la construction par l’Abbé Grimault.

L’édifice spirituel aussi se construit. Le 28 septembre 1825, Marie Moreau prononce ses vœux perpétuels en présence de Madame Anne Thérèse Richon, supérieure du Tiers Ordre du Mont Carmel et de quatre sœurs tertiaires. Cinq de ses compagnes reçoivent l’habit et commencent le noviciat. Marie Moreau devient sœur Marie Joseph. Elle est reconnue supérieure générale par ses sœurs en 1831 et sera réélue tous les trois ans jusqu’en 1843.

L’année 1825 sera retenue comme la date de fondation de la congrégation.

Marie Moreau meurt à la Pommeraye le 13 décembre 1864.

La Congrégation essaime déjà dans plusieurs départements. A la mort de sœur Marie Joseph, elle compte 80 membres répartis en 18 communautés.