Thérèse Martin est née le 2 janvier 1873, à Alençon, de Louis Martin et de Zélie Guérin béatifiés le 19 octobre 2008 par le Pape Benoit XVI à cause de leur propre exemple de vie donnée à la suite du Christ. Ils offrent au monde d’aujourd’hui un modèle de sainteté vécue dans une vie ordinaire de laïcs et de famille.

Thérèse a quatre ans quand sa mère Zélie est emportée par la maladie. Louis Martin décide alors de s’installer à Lisieux, dans la maison des Buissonnets, avec ses 5 filles. Thérèse, petite fille enjouée au caractère bien trempé, devient, après la mort de sa mère, « timide et douce, sensible à l’excès ».

En 1882, Thérèse tombe gravement malade. Très inquiète, la famille prie Notre Dame des Victoires. Le 13 mai 1883, Léonie, Marie et Céline prient au pied du lit de Thérèse et se tournent vers la statue de la Vierge. Thérèse prie, elle aussi. Elle voit alors la Vierge lui sourire. La malade est définitivement rétablie.

À Noël 1886, elle reçoit une grâce de conversion qui la fait sortir de l’enfance. Cette puissante grâce lui redonne le joyeux équilibre de son enfance : «Jésus me revêtit de ses armes et, depuis cette nuit je ne fus vaincue en aucun combat, mais au contraire je marchais de victoire en victoire et commençais pour ainsi dire une course de géant. » (Ms A). Thérèse s’épanouit. Elle découvre la puissance de la prière et elle a alors le désir de sauver beaucoup des âmes pour Dieu. Elle souhaite rentrer au Carmel, mais elle n’a que quinze ans. Elle se heurte au refus des responsables de l’Eglise. Qu’à cela ne tienne. Elle ira demander la permission au Pape.

En 1887, Louis Martin emmène ses filles Céline et Thérèse au pèlerinage diocésain à Rome. Au cours de ce séjour, Thérèse a l’audace de demander au Pape l’autorisation d’entrer à 15 ans au Carmel,malgré l’opposition des Supérieurs. Elle obtient la permission de l’Evêque de Lisieux et le 9 avril 1888, Thérèse franchit les portes du Carmel. « Je sentis mon cœur battre avec une telle violence qu’il me sembla impossible d’avancer lorsqu’on vint nous faire signe de venir à la porte conventuelle ; j’avançai cependant tout en me demandant si je n’allais pas mourir par la force des battements de mon cœur… » Ms A 69r°

Elle ne se fait pas d’illusion sur la vie rude du carmel : « J’ai trouvé la vie religieuse telle que je me l’étais figurée… mes premiers pas ont rencontré plus d’épines que de roses… je veux parler du manque de jugement, d’éducation, de la susceptibilité de certains caractères, toutes choses qui ne rendent pas la vie très agréable… Une parole, un sourire aimable, suffisent souvent pour épanouir une âme triste. » Ms A 69v° et Ms C 28r°. Elle prend le nom de Thérèse de l’Enfant Jésus et de la Sainte Face. Elle va connaître la souffrance physique, l’aridité de la foi, mais aussi des moments de joie intérieure, toute livrée qu’elle est à l’Amour. Traduisant dans sa vie l’Evangile, elle ouvre la voie de l’enfance spirituelle et fait connaître le vrai visage de Dieu : le Père de tendresse, d’amour et de pardon.

En 1896, Thérèse découvre le sens profond de sa vocation : « Dans le cœur de l’Église, ma Mère, je serai l’amour » et elle s’offre de plus en plus pour soutenir l’effort des missionnaires. Avec une fidélité héroïque, elle poursuit sa route vers la sainteté.

Cependant, la santé de Thérèse se dégrade rapidement. Le 30 septembre au soir, elle meurt à l’âge de 24 ans. « Je ne meurs pas, j’entre dans la vie ».

La publication du récit de sa vie « Histoire d’une âme » conquiert rapidement le monde.

Sainte Patronne secondaire de la France, elle est canonisée par Pie XI, en 1925 et proclamée Patronne des Missions. Elle est déclaréeDocteur de l’Eglise par le Pape Jean Paul II, en 1997.