100 ans de présence à Decize: Action de grâces

Le dimanche 20 septembre 2015, la paroisse de Decize a célébré une messe d’action de grâces pour la présence des sœurs de la Providence de La Pommeraye. Au cours de cette célébration, la communauté paroissiale a fait mémoire de la joie de la mission vécue ensemble avec les générations de sœurs qui se sont succédées à Decize. C’était aussi l’occasion de dire Au revoir à celles qui ont reçu une autre mission, sous d’autres cieux, proches ou lointains.

Le mot d’accueil a été dit à 2 voix par Marie-Claude Bonnerot et Marie-Thérèse Boidevezy

Marie-Claude Bonnerot
En 2004, nous avions, dans cette église, fêté les 100 ans de présence à Decize des sœurs de la Providence de La Pommeraye.
Nous avions sûrement évoqué l’historique, de l’origine au centenaire.
Aujourd’hui, à la veille de la fermeture de la fraternité de Decize, nous allons, dans cette célébration rendre grâce pour tout ce que ces femmes ont pu apporter de beau, de bon à notre communauté paroissiale et à la communauté civile.
Dans mes responsabilités en catéchèse, en pénurie de catéchistes au moment de la rentrée, souvent on m’interpellait : « Les sœurs peuvent bien faire le catéchisme ! ». Les sœurs, comme chacun d’entre nous, ont des charismes qui leur sont propres, chacun, chacune, apportant sa pierre au service de la communauté.

Marie-Thérèse Boidevezy
Les Sœurs de la Pommeraye à Decize, ont accompli leur mission dans de multiples domaines. Pour ma part, mes premiers souvenirs remontent au début des années 60 – à l’école Sainte Marie avec Sœur Anne, que tous les Decizois reconnaissaient au volant de son minibus Citroën qu’elle conduisait avec aisance –bien qu’en robe longue et avec le voile- bien connue également de tous les chefs d’entreprises du coin, puisque c’est elle qui dispensait de façon magistrale des cours à un groupe de filles et oui, uniquement des filles, se préparant à devenir secrétaire ou aide-comptable ; jeunes filles avec lesquelles, en plus des matières au programme, elle ne craignait pas d’aborder tous les problèmes de la vie … comme une bonne mère ! Elle a su également nous faire découvrir la joie de se mettre au service des plus petits par les visites que nous faisions avec elle auprès de personnes âgées leur portant quelques douceurs et leur proposant de rentrer un peu de bois pour leur chauffage.
Puis les Sœurs de la Providence au cœur du monde, installées dans les HLM de la rue de la Raie, connues et reconnues par beaucoup en raison de toutes les relations tissées, dans le quartier mais bien au-delà puisqu’elles travaillaient dans le social : Marthe Bimier aide à domicile, Odile Rochard, Monique Rambaud, Henriette Malécot toutes les trois travailleuses familiales au Centre Social de Decize et La Machine (au début). Je les côtoyais presque quotidiennement puisque le Centre Social était également mon employeur.
Puis avec elles, il y avait la spécialiste du rural : Sœur Antoinette (Yvonne Cailleton) qui ne ménageait pas ses peines pour « battre la campagne ». Que de visites aux familles pour prendre des nouvelles et apporter son soutien mais aussi pour proposer le caté ou les Clubs Perlin ou Fripounet (ACE), visites aussi aux malades, aux personnes âgées tout cela en plus de la préparation de l’église (ménage, fleurissement) et de la préparation des messes, des grandes fêtes, des kermesses et de la mise en route de laïcs … mission demandant beaucoup de patience et de persévérance… Au départ de Sœur Antoinette, Sœur Véronique (Véronique Frouin) qui a repris le flambeau dans le rural. Que de bons moments partagés ! Pensez donc que nous avons même vécu une célébration de Confirmation en l’église de Charrin, présidée par le Père Claude Rameau.
Puis ce ne fut plus possible de maintenir les religieuses dans le rural ; la Fraternité a quitté les HLM de La Raie pour s’installer, toujours dans le Faubourg St Privé, Rue de Faulquières. Il y eut des départs, des arrivées dont Sœur Anne-Marie Gabory, travailleuse familiale à la retraite qui s’est impliquée dans le social, auprès des personnes en recherche d’emploi, puis dans les Réseaux d’Echanges de Savoirs. Elle fut appelée dès la mise en place de l’EAP à Decize, ensemble, nous avons travaillé à la mise en place des prières mensuelles dans les relais. Dans le même temps était arrivée Sœur Bernadette Auzanneau, dont les gens de Dornes parleront plus longuement. Sœur Anne-Marie a quitté Decize, Sœur Jacqueline Clerté est arrivée, puis Sœur Marie-Annick s’impliquant, entre autre, dans la pastorale des funérailles …puis Sœur Christiane Vivion…. Puis….
Avec toutes ces religieuses nous avons cheminé et progressé pour pouvoir assurer un minimum dans nos villages et préparer pour les célébrations avant la venue du prêtre. Merci à toutes.
Reprise de la parole par Marie-Claude
Parmi nous certains ont fait équipe avec l’une ou l’autre en EAP ;
Nos sœurs étaient de tous les débats, nous proposant aussi des partages sur la vie consacrée.
Si certaines sœurs n’avaient pas été appelantes, serions-nous là, au service de la paroisse ?

Avant d’entrer dans la célébration d’action de grâce nous nous adressons à celles qui nous quittent, qu’elles accueillent au nom de toutes les sœurs qui sont passées à Decize toute notre reconnaissance.
Grand merci à Marie-Alberte, à Jacqueline et à Nicole qui rejoint, elle, la fraternité de La Machine.

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